Quel est votre parcours de formation ?
Ma formation débute, dès la sortie du collège, en 2011, par un CAP ferronnerie d’art à l’école George Guynemer, de Uzès (Gard), qui m’amène vers un nouveau CAP monture en Bronze, d’un an, dans ce même établissement. Avec l’ambition d’intégrer le monde du design sans passer par un parcours général, j’obtiens un BMA ferronnerie d’art, au lycée Mont Chatelet, à Varzy (Nièvre), où j’approfondis et apprends des nouveaux savoir-faire. Cet équivalent bac acquis, en 2016, m’amène, ensuite, vers une année de MANAA, à l’école de Condé, de Paris, dans l’optique d’approfondir mes connaissances et d’y développer mon sens artistique.
S’ensuivent deux années de BTS design produit à l’école supérieur de l’ENSAAMA (Paris) où je touche enfin à ce qui a déterminé ce parcours. Le diplôme de designer produit enfin acquis, je décide de finir mes études pour m’orienter vers une voix professionnelle avec une année FCND (formation continue non diplômante) conventionnée par cette même école.
Aujourd’hui, je poursuis mon propre parcours en tant qu’artiste auteur.
Comment décrivez-vous votre travail ?
Mon travail se définit à 50 pour cent de spontanéité et 50 pour cent de réflexion.
C’est par l’expérimentation que j’aime tester les limites plastiques des matériaux pour en extraire le maximum de leurs panels formels. De là, je m’efforce à faire rimer au mieux aléatoire et maîtrise pour donner forme à l’idée.
Qu’est-ce qui nourrit votre pratique ?
Je nourris ma pratique par le travail manuel. D’importantes rencontres dans mon parcours contribuent à nourrir mon travail, comme par exemple au cours de ma formation à l’atelier de soclage du musée du Louvre, en 2015, durant lequel il m’a été transmis de nombreuses connaissances et savoir-faire qui me servent encore aujourd’hui.
D’une façon générale, je n’ai pas pour habitude de retranscrire une inspiration particulière, mais plutôt de partir d’un médium et voir ce que je peux en faire.
Quelle est votre définition du design ?
Il est vrai que la frontière entre le design et l’artisanat est très mince, si tant est qu’il y en ait une.
Pour ma part, je vois le design comme un concept, un mélange d’expériences et d’échanges dans divers domaines, qui traduisent des émotions par le biais d’un projet.
Mes deux années à l’ENSAAMA Olivier de Serres ont beaucoup contribué à la quête d’une définition personnelle, je pense faire du design quand je ne connais pas et de l’artisanat quand je maîtrise.